Une lutte entre bouquinistes et autorités pour les Jeux olympiques de Paris
La troisième réunion organisée par la Préfecture de police de Paris avec les représentants de la mairie et des bouquinistes s’est tenue dans un climat tendu. Les bouquinistes doivent être délogés des quais de Seine pendant les Jeux olympiques de Paris, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août. Le préfet de police invoque des raisons de sécurité pour enlever provisoirement ces boîtes, mais la principale pierre d’achoppement demeure : la mairie et la préfecture n’envisagent pas d’indemniser ces marchands de livres pendant la quinzaine de jours de fermeture.
La réunion a permis de savoir que l’enlèvement des boîtes s’effectuerait en quatre nuits, du 14 au 17 juillet, et que leur remise en place serait effectuée à partir du 29 juillet, toujours en quatre nuits. Cependant, la mairie comme la préfecture n’envisagent pas d’indemniser ces marchands de livres et de souvenirs, qui ne pourront rien vendre pendant au minimum une quinzaine de jours. Dès lors, les représentants des bouquinistes envisagent de porter l’affaire devant le tribunal administratif pour obtenir une réparation financière. Cela montre l’ampleur du fossé entre les bouquinistes et les autorités.
Le nombre de boîtes de bouquinistes qui seront enlevées pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques pourrait être abaissé de 604 à 428 en « sacrifiant » l’accueil du public sur certaines zones. Les membres de l’association culturelle des bouquinistes de Paris décideront vendredi s’ils forment un recours contre la décision du préfet de retirer ces boîtes, pour qui cette proposition de «descendre à 428 boîtes» est un «compromis à l’amiable». Cependant, ils estiment que beaucoup de leurs confrères ne pourront survivre aux semaines d’inactivité imposées par un démontage, une restauration et un remontage de leur outil de travail.